Tu fardes ton regard, ta bouche de lumières
Et ton bel apparat dissimule les mains,
Honorant chaque enfant et leurs beaux lendemains
Tel un noble sergent, les ors en boutonnières.
S’éloignent les brouillards, frontières esquissées,
Vers les ilots lointains, les ailleurs sublimés
Où la vague adoucit le sort des opprimés,
Entre deux univers à l’ombre des risées.
Ta belle âme se perd dans un faux labyrinthe
Lorsque s'éteint la piste où brillait ton parcours,
Loin des bravos, en pleurs, tu déclines tes jours
Et masques ta déveine en sombrant dans l’absinthe.
Sublime quintessence aux épines mortelles,
Etrange rose noire au parfum enivrant
Qui borde les espoirs d’un halo rassurant
Tel un jour mensonger sur les ombres rebelles.
Adorable et beau clown, tu baignes dans l’enfance
En songeant au destin couronné des puissants,
A leur mièvre équilibre aux aveux florissants,
Splendides et pléniers mais nimbés d’arrogance…
Sais-tu, mon tendre ami ? Je ressens ta tristesse !
Etonnante rupture où se mêlent nos pas
Quand se rêvent les Rois qui ne s’épousent pas
Et je verse ce soir, l’encre de ta détresse.
Poème de Jacqueline Peytavi