Sur les plaintives eaux languissent nos amours
Un singulier tourment voudrait consumer l’âme
Le brasier mal éteint se souvient de la flamme
Et le feu se ravive au terme du parcours.
D’un noble sentiment plus cruelle est l’absence
Je t’appelle et mon cri se meurt, silencieux ;
Mon regard, éperdu, te cherche dans les cieux
Quand mon être blessé réclame ta présence.
J’aurais pu t’engranger tel un beau souvenir
Egarer ton prénom sur de lointains rivages,
Mon cœur, pourtant, subit tes délicieux ravages
Soumis à tes ardeurs pour mieux t'appartenir.
Dans mon jardin secret le sol est en jachère
L'ensemencer de joie embellirait le ciel,
Respirons le pollen au doux parfum de miel
Sur les sentiers fleuris où nous marchions naguère.
Poème de Jacqueline Peytavi