D’intenses reflets d’or embrasent les adrets
Sous le tulle infini d’une lueur lointaine,
De longs rubans cuivrés s’étirent vers la plaine
Où les fils du couchant raniment les guérets.
Ô, céleste décor, suprême chapiteau
Drapant de ses bontés le soleil qui décline !
Ineffables soupirs de la voûte opaline
Dont la première étoile anime le berceau.
L’écharpe de vermeil à l’ourlet flavescent
Emmêle ses faveurs sur le balcon des anges
Qu’un élan vespéral sublimé par ses franges,
Poétise au miroir de l’orbe évanescent.
L’espace s’adoucit à l’heure où tout s’enfuit,
L’haleine du zéphyr dispense ses caresses
Puis l’astre ensommeillé par de tendres promesses
Effleure d’un baiser les lèvres de la nuit.
Peu m’importe à présent que s’éloigne le jour,
Les horizons de feux où naissent les étreintes
Unissent dans l’azur le Superbe à ses teintes
En ultime vision d’un éternel amour.
Poème de Jacqueline Peytavi