Dans le matin fécond empreint de solitude
La fraîcheur de la rose anoblit les vergers
Et, tel un doux nectar aux arômes légers,
Elle offre à nos élans un vent de plénitude.
Son cœur s’ouvre à l’amour, embellit la romance
D’une lèvre apaisante aux contours de velours,
Quand le charme divin d’un éternel toujours
Effleure du regard l’anneau de notre alliance.
Devrais-je m’étonner des perles de rosée
Que l’aube poétise en or et diamant ?
Ou bien sont-ce les pleurs d'un beau prince charmant
Versés dans le jardin où l’ombre s’est posée ?
Ce n’est pas anodin si l’épine se dresse,
Eloignant le rêveur parfois trop familier,
Victime de l’attrait du sublime rosier
Quand sa main, par erreur, sur la tige, se blesse.
Ne vit plus noble reine ou fleur plus délicate
Qui puisse, sans faillir, présager du bonheur,
Nulle autre Majesté n’égale sa splendeur,
S'il suffit d’un baiser… pour la rendre écarlate.
Poème de Jacqueline Peytavi