Balcon du souvenir ensemencé de pleurs
Dont le ciel attristé voile nos yeux de brume
Quand les êtres en deuil respectent la coutume
De visiter leurs morts et vénérer l’Ailleurs…
Aux chrysanthèmes d’or s’immiscent les douleurs
En rubans de satin alourdis d’amertume ;
Nous implorons l'Ether sous un regard posthume
Dans le jardin secret où se fanent les fleurs.
Chers maillons du passé que la pierre emprisonne,
Victimes du trépas et ceints d’une couronne
Semblable à la Vestale éprise du Saint Lieu.
Et j'honore en ce jour, d’une larme pieuse
Leur ultime maison, froide, silencieuse,
Unissant les sanglots aux soupirs de l’Adieu.
Sonnet de Jacqueline Peytavi