Sorcières de Salem ! Combien je vous préfère
L'augure de Circé, les ardeurs, ses appeaux
Transmuant les affronts en vers ou en diptère,
Le royaume d’Hadès, ses morts et leurs fardeaux.
Dans mon sombre terrier, j'active les baguettes
Magnifiant les coeurs et les filtres d’amour.
Les langues, les crapauds, toutes les amulettes
S'éloignent de mon toit et meurent à l'entour.
Sur mon balai de crin, je vole, virevolte !
Que ce soit poudre d’or ou graines de bonheur,
Dans mon ascension, je sème puis récolte
Les précieux effets de mon humble labeur.
Parfois j’aimerais tant m'offrir une revanche,
Concocter des poisons, flamber les oripeaux ;
Mais voyez-vous je suis une sorcière blanche
Dont le sort est d'aimer en dépit de tous maux.
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