Vous n’avez jamais su quels furent mes tourments ;
J’ai brodé mes ennuis sur les franges lointaines
Abreuvant la tristesse aux perles des fontaines
Où scintillent nos pleurs en leurs purs chatoiements.
Puis, j’entendis au loin, sous la voûte opaline,
Résonner mon prénom à l’abord du chemin
L’aède souriait, tel était mon destin :
Sois l’ombre de ta plume, Ô, chère Jacqueline !
Grâce à lui je devins cet humble troubadour
Qui torture son cœur et chavire les âmes
Pour orner de satin les rêves, les dictames
Eveillant doucement les rimes à l’amour.
Alors j’ai ressenti qu’au-delà de ma lyre
Le destin du poète aux soleils sans couleur
Serait auprès de vous le divin ciseleur
Eternisant la vie au joyau d’un porphyre.
Poème revisité extrait de mon recueil