Il ravive l’ardeur des frêles nouaisons.
Sous la sébile d’or, Séléné, souveraine
Etire un clair-obscur dont la lueur lointaine
Pâlit le front mouvant des vertes frondaisons.
Sa douce nostalgie embellit les saisons.
Sur le tulle divin d’une brume incertaine
S’endorment les soupirs, les éclats de la plaine
Aux diaprés subtils dorant les fenaisons.
Je répands sur mon cœur de tendres souvenances ;
Les plaines, les forêts, se jouent des convenances
Quand la nuit tisse un voile et s’estompe à l’entour.
Par ses chants libérés l’ombre reprend l’espace.
Peu m’importe à présent que s’éloigne le jour,
Si le soleil s’éteint ton amour le remplace.