Par leur tendre regard qui doucement se pose
Sur le bord de l’étang où naissent leurs amours,
Tel un souffle divin, la fraîcheur de la rose,
Ils longent le miroir des rives alentours.
En perles de velours dont l’ardeur se dévoile
Par l’extrême douceur des gestes onduleux,
Aussi fins, délicats qu’une écharpe de voile
Ils enlacent leurs cous, Ô, charme fabuleux !
Leur penne de satin subtilement se frôle,
Valse sur le lagon, musique et doux soupir
Osant s’aventurer en frêle cabriole
Vers les ombres d’azur avant de s’assoupir.
Ainsi nait le bonheur sous la voûte étoilée
Que notre fol destin ne cesse d’implorer
Et reflète sans fin l’apparence voilée
Des nobles sentiments que l’on feint d’ignorer.
Poème de Jacqueline Peytavi