A mon ami Candide Agnèse
Poète aux rimes d’or frôlant le diamant
Respectueux du verbe et vainqueur de ses lois,
Tu sèmes des trésors aux portes de l’instant,
Celui qui nous transporte en des lieux d’autrefois.
Nul besoin de faveurs, la romance sursoit
Quand d’un stylet royal, tu deviens sa complice,
L’espace d’un élan, le feuillet la perçoit
Et se pare d’atours, ô, suprême délice !
Tu sublimes l’amour, la fleur du sentiment,
Nul thème en vérité n’échappe à ton génie ;
Chaque rime est miroir d’un immense talent
Et caresse en douceur, l’art de la poésie.
Semblable à la saison de ton dernier recueil
Tu vivais au couchant, les vers en dédicace
Par le chant des quatrains déposés sur le seuil
Où perlait, par endroit, une larme fugace.
Aède couronné par la voûte des Cieux
Où scintillent tes yeux dont l’amour ceint la trame,
Tu brodes mes écrits d’un satin merveilleux
Enrubannant ma plume aux reflets de ton âme.
Poème de Jacqueline Peytavi