
Le manteau de la nuit sublime le silence
Quand paraît Séléné dans sa magnificence,
Que chérit Endymion le berger, son amant.
Tu vantes haut l’amour dans ton regard de braise
Par ton chant consterné des ardeurs buissonnières.
Tu ourles d’obscurci les sentes forestières
Où glissèrent mes pas prisonniers dans la glaise.
Sous ta voûte d'airain, était-ce fin hasard
Si l'amour vint troubler le flot de ma nuit brève.
Romances et sonnets, poèmes sur la grève
Puisés avec talent aux mânes de Ronsard.
Jamais la moindre fleur ne frôlera ma joue !
N’étais-je qu’une fée au royaume des songes
Que bercèrent la nuit, la lune, ses mensonges
Pour m’éveiller ainsi, sans espoir je l’avoue !
Après je ne sais plus... la lune disparut.
J’ai glissé mon ennui vers les proches rivages
Cherchant l’aveu du ciel sous ses plus beaux adages
Mais mon rêve s'enfuit… quand le jour apparut.