Sous les nuées sombres de notre mémoire
Les cœurs déclament sans autre moratoire.
A des cimes où ne touche plus notre regard
Ondoient les lignes de tristesse et de brouillard.
Puis aux doutes plus profonds que le silence
Sans coup férir s’est intronisée l’absence.
Comment présager malgré nos folles envies,
Qu’un grand vent soufflerait disséminant nos vies.
Nous avons souvent versé les mêmes larmes
Quand le destin nous fustigeait de ses armes.
Il me souvient de... Le Racou, ses enclaves,
Et quand nous courions enfants sur les emblaves.
Nous avons formé une grande famille !
Viendra le printemps sous un soleil qui brille.
Toutes nos pensées iront vers l’ancien foyer
Puisqu’il est écrit que l’on ne peut oublier.
Comme une fleur fragile il nous faut préserver
Les souvenirs d’antan que l’on veut conserver.
N’existent pas de demi liens mais un seul rang !
Coule dans nos veines, petite sœur, son sang !
Que se dissipent aux tréfonds de ton âme
Les mornes saisons qui te blessèrent Dame,
Le passé, les Amours et tous leurs adages
Car le temps protège nos plus beaux bagages.
Poésie libérée de Jacqueline Peytavi