Nous avons dans le coeur la mémoire fidèle
Qui garde notre passé telle une sentinelle.
Nous dissimulons parfois nos secrets d'enfant
Dans les grottes profondes, celles de l’avant.
L’oubli !
Doit-on pour adoucir nos vaines inquiétudes
Arracher les feuillets des brouillons de sa vie
Quand sa source vive inonde nos habitudes,
Que la pensée doute dès que tombe la nuit ?
Le cri !
Il faudrait certes pour soustraire quelques pages,
Faire des souvenirs des instants de néant.
Mais savoir aussi, y distinguer les mirages,
Et les rendre au désert, à la nuit et au vent.
Le prix !
Il y a dans l’incertitude une nuée d'espoir
Qui glisse doucement sur ce vaste miroir.
Et des secrets profonds le voile noir se lève
Ce qui était caché transparaît dans le rêve.
La nuit !
Si c’est en écrivant que j’existe vraiment,
Je caresse chaque jour ma plume d’argent .
Dans mes pages je sème l’amour, les sentiments,
Et de mon cœur vous en livre tous ses élans :
Je vis !
Poésie libérée