Sachant que ma devise reste :
"Des mots simples pour dire les choses, simplement"
…c'est par une écriture accessible à tous que je me propose d'alléger votre plume de quelques conseils ou méthodes. En aucun cas, cette démarche ne doit être considérée comme faisant ombrage aux sites référencés en ce domaine. Elle n'a d'autre but que celui de répondre à l'attente de certains visiteurs, las de constater qu'ils détiennent de nombreux sujets à débattre, à faire partager, en se posant les sempiternelles questions : par où commencer ? Comment le dire ?
J'alimenterai cette nouvelle rubrique au fil des jours vous rappelant que la meilleure façon d'être lu, est de respecter notre belle langue française. Je trouverai ma récompense dans votre plume caressant le papier avec une extrême douceur.
Vous avez de belles choses à dire, dites-les !
Avec vos mots, votre style.
Un récit ne peut prendre vie que lorsque l'on peut en imaginer le déroulement dans son ensemble. Certains peuvent commencer par décrire une situation ou le profil d'un personnage avec très peu d’éléments ; d’autres, détiendront le début ou la fin de leur projet, mais ignore en l’instant ce qui alimentera le corps du texte.
Après avoir sélectionné le genre d’écrit sur lequel vous désirez aligner vos lignes (à savoir un récit, une historiette, un conte…etc), l’essentiel réside dans le choix du thème à débattre. Il faut donc canaliser ses idées en tenant compte de l’élément primordial que représente l’humeur du jour ou de l’instant. En effet, il serait difficile d’écrire un sujet joyeux par une journée triste, et bien plus encore dans un moment de colère ou de déception. Couchez vos notes afin de ne pas oublier les éléments que vous ne désirez nullement omettre dans votre écrit.
1)COMMENCER UNE HISTOIRE
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En premier lieu, « plantez votre décor » car le cadre est la toile de fond de votre histoire. Il diffèrera selon le ton que vous empruntez ou le message que vous désirez faire passer. Faites intervenir tous vos sens. Il est évident que le décor varie en fonction des sentiments et émotions. Exemple : si votre écrit relève de la gaieté, vous choisirez des couleurs chaudes, des sons francs, des visions directes. Pour la tristesse, le décor sera voilé, les personnages, des ombres, et les couleurs seront des variantes sombres. Pour la colère, voyez « rouge ». Si vous êtes amoureux, le décor n’a nul besoin d’aide, il habille votre cœur…etc.
Un écrit est un tableau vivant. Nos artistes peintres ne laissent jamais leur toile sans décor…Les personnages tiennent l’espace certes, mais le fond reste toujours structuré.
Essayons d’aider notre imagination
2) LE CORPS DU TEXTE
Quelques conseils : (en toute modestie)
- Ecrire, n’est pas tout dire, mais n’inventez pas trop ; en "simulant", vous serez amenés à tout instant à vous poser la question : est-ce que je n’exagère pas ? Suis-je crédible ? En effet, vous prenez le risque d’être en contradiction avec vous-même quelques lignes plus avancées dans votre travail.
- Lorsque vous écrivez un mot, écrivez concret, repoussez-le au profit d’un terme plus précis et ainsi de suite. Exemple : le mot arbre est à éviter ! Vous direz plutôt un platane, un hêtre, un cyprès... etc. Puis vous direz : un platane centenaire, puis vous ajouterez : un platane centenaire aux belles frondaisons. Mais ceci ne reste qu’un exemple parmi tant d'autres.
- Osez quelques figures de style, la métaphore, l’allitération, l’assonance…etc. N’en abusez guère. Votre écrit paraîtrait lourd ou basculerait dans la prose poétique, à moins que cela ne soit votre choix. Nous reviendrons sur les figures de style dans le déroulement des choses.
- Habillez vos personnages, colorez le fond de votre histoire, nourrissez-la de ci de là, par des sons, des fragrances, des mouvements, des émotions.
- Evitez les phrases trop longues, coupez-les par le point-virgule. Jonglez avec les mots, usez des synonymes, servez-vous des adjectifs (sans trop), limitez les adverbes, travaillez votre syntaxe, tournez vos phrases, en quelques mots : trouvez un style, le vôtre.
- Mais encore : relisez-vous sans cesse, sabrant le superflu…Voici le travail le plus contraignant : faire, défaire, refaire, parfaire. Ne vous découragez jamais et sachez qu’un premier jet n’est jamais parfait.
- Une dernière petite recommandation si j'ose : si vous avez l’habitude d’écrire par l'intermédiaire de votre ordinateur, n'hésitez pas en dernier ressort, d’imprimer votre écrit et de le relire. Vous serez étonnés des corrections qui s’imposent…
NB : Souvent nous employons le terme de " syndrome de la page blanche "
pour décrire une période de "passage à vide " qui n’a d’autre raison
qu’un manque de motivation et de concentration.
En effet, la concentration est très importante
et un seul élément perturbateur
peut parfois freiner l’envie de vouloir avancer.
Que cela soit une contrariété,
une préoccupation ou une lassitude passagère,
n’insistez jamais en temps et en heure.
Laissez passer le nuage qui assombrit vos pensées ;
le soleil reviendra.
3) FINIR UNE HISTOIRE
Ne perdez jamais de vue que le lecteur reste souvent sur la dernière impression. Que vous ayez ou non marié les extrêmes, que vous jouiez avec les sentiments, ouvrez-lui toujours une porte de sortie vers l’optimisme. Ne le prenez jamais en otage. Gardez-le libre de ses pensées, du choix de son ressenti et de ses opinions.
D'ores et déjà, vous détenez une partie des éléments essentiels à la rédaction de votre écrit. A vous d'user d'imagination ; soyez patient, laissez votre écrit "se reposer". Le lendemain, peut-être dans une heure, arriverez-vous à le peaufiner et tout deviendra... plus clair. N'oubliez surtout pas qu'un premier jet n'est jamais parfait.
Si vous le désirez, je répondrai à certaines questions dans vos commentaires. Un détail que je n'aurais guère éclairci ? Ou peut-être tout simplement omis ? Un sujet qui vous préoccupe ? N’hésitez pas à lire les commentaires auxquels je répondrai, peut-être l’un d’eux répondra-t-il à vos interrogations.
Je précise aux lecteurs de cet humble "petit guide" qu'il est destiné aux personnes estimant avoir besoin d'un petit coup de pouce ou de quelques méthodes simples pour démarrer dans l'écriture. Que les érudits n'en prennent guère ombrage et n'y voient une quelconque prétention de ma part.
A vos plumes !