Maguy était bien plus qu’une amie, dans mon cœur elle tenait la place d'une seconde maman. Elle avait ce courage exemplaire d’accepter les vicissitudes de la vie avec fatalisme et lorsque ses larmes se faisaient trop pressantes, elle s’épanchait pour mieux pleurer dans mes bras.
...Jeune femme dans la fleur de l’âge, elle perdait son fils cadet, Alain, âgé de neuf ans. Depuis ces cinq dernières années, elle supporta la disparition de sa mère, de sa belle-fille, celle d’un époux après la longue maladie d’Alzheimer et, pour parachever son œuvre, le destin lui ôtait dernièrement son petit-fils adoré, son Jean-Louis, âgé seulement de vingt ans.
Elle a tout accepté, courbant l’échine à chaque coup du sort espérant en vain couler des jours heureux, mais cela ne suffisait pas à son tragique destin ! Combien de malheurs faut-il endurer pour que s’entrouvrent les portes de l’espoir ? Le mot « Assez » existe-t-il vraiment ?
Hier, à son tour, elle subissait sa triste fin. Nous savons tous hélas, que la grande faucheuse n’épargnera personne, toutefois, en raison d’un passé dûment éprouvé, n’était-elle pas en droit d’espérer rejoindre dignement ses chers disparus ?
Non ! Deux vauriens sans foi ni loi en ont décidé autrement, exerçant leur violence en quête de maraudage sur son pauvre petit corps fluet. Etait-ce suffisant pour étancher leur soif de brutalité ? Non point ! Ils démarrèrent en trombe, écrasant leur victime, la laissant inerte dans des souffrances qui s’éternisèrent durant de longues heures….
Elle était âgée de 83 ans. Elle était belle, c’était un ange ! Il y a-t-il un âge pour être un ange ? Ils ont martelé son visage, ils ont cassé ma poupée en fractions, elle est partie… sans visage.
Nul n’est besoin de termes ou d’écriture littéraire pour clamer ma douleur. Mon encre n’est que larmes de sang. Je crie, je hurle mais elle ne m’entend plus. Je voudrais tant…qu’elle soit encore près de moi !
Je remercie Lucie et mon Jean-marie d’avoir publié un article sur leur propre site rendant hommage à ma Maguy disparue dans des circonstances inhumaines. Je remercie tous mes ami(e)s de la blogosphère de leur soutien et de leurs délicates pensées. Ne prenez pas ombrage si je ne réponds nommément aux commentaires, mais sachez qu’ils sont tous lus et appréciés. Votre amitié me touche profondément, croyez-le bien.
Pour ceux et celles qui désirent découvrir la personnalité de mon petit ange qui fut mon amie durant trente années, cliquez sur le lien ci-joint ; je lui dédiais cette pensée pour ses quatre vingts ans. : Mon Octogénaire (ici).