D'ici et d'ailleurs

MA COMMUNAUTE

encrier et plume-copie-2

Pour s'inscrire, veuillez

Cliquer sur l'image

22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 16:23

f--eEEsaaa.jpg 

        

   Descendant des nymphes antiques, les fées provençales (ou damo du lieu) se présentaient vêtues de longues robes blanches vaporeuses. Certains leur prêteront l’attribut de ravisseuses d’enfants comme le témoignaient dans les Alpes de Haute Provence, les habitants de Villars-Colmars. En 1768, le petit Jean-Baptiste aurait été enlevé par la fée alors que sa mère s’était absentée pour subvenir aux besoins du ménage. Bien des larmes coulèrent mais, dit-on, le lendemain, la fée avait restitué l’enfant.

    J'ose préférer (certes, de loin) la légende des fées provençales " lavandières" qui élirent domicile « al trau dei fado », le ravin entre Chaudon et Norante. Elles se rendaient sur le bord des rivières, parfois en plein jour, afin d’y laver un linge fin tissé de fleurs odorantes qu’elles étendaient ensuite au soleil, sur les rochers. Elles n’aimaient guère que l’on vînt les déranger. Mais gare à l’imprudent qui, par esprit de convoitise, aurait osé y toucher ou tenté de le dérober !

     Selon les récits, il semblerait que le pauvre homme était frappé, restait pétrifié, ou perdait ses bras qui se cassaient comme du verre. D'autres écrits évoquent également l’heureuse fortune de certains paysans qui parvinrent à se saisir d’une pièce de toile enchantée et devinrent riches. Une légende tend à affirmer qu’un boulanger, après avoir tenté de capturer l’une d’entre-elles, avait fait fortune en monnayant la liberté de la fée contre des pouvoirs magiques. Mais, dévoilant le prodige, le charme fut rompu…

       A défaut d’apercevoir leur sublime visage, nous pouvions parfois entendre leurs chants, leurs rires joyeux mêlés au bruit cadencé de leurs battoirs, vous affirmeront les anciens.

Partager cet article
Repost0