Quand sur les champs de blés dansent les vagues blondes
Se berce, langoureux, le ciel de nos étés,
Soleil des moissonneurs ainsi tu vagabondes
Parmi les épis d’or aux reflets pailletés
Agitant vers l’azur de frémissantes ondes.
Nos rêves souvenirs sagement sont restés
Sur les gerbiers lointains au pied des passeroses
Protégeant la ferveur de nos félicités
Dans l’agréable nid de nos apothéoses !
Nos printemps disparus voudraient bien revêtir
Les pétales nacrés de nos métamorphoses !
Mais si l’hiver, un jour, venait s’appesantir
Serait-ce de l’envol ses ultimes secondes ?
Le joyau d’un serment ne peut se dessertir
Quand autour des bleuets dansent les vagues blondes.
Gérardine de Candide Agnèse