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MA COMMUNAUTE

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 10:57

 

 

 

Des Noëls de jadis j’en garde souvenance,
Ces rêves puérils aux dons miraculeux
Apportaient en ce jour la douce récompense
Dans l’immense plaisir leurs trésors merveilleux.

Nos brodequins cloutés d’un solide ferrage
Sagement alignés attendaient dans le noir,
Luisants et parfumés d’une odeur de cirage,
D’un boîtier arrondi décoré d’un « lion noir.

Quel ébahissement devant la mandarine !
Que maman épluchait d’un geste évocateur
Après avoir scindé sa rondeur purpurine
Dans un partage égal en suivant l’équateur.

En des gestes précis elle en sortait les tranches,
Nous les savourions avec délectation,
En faisait deux bougeoirs avec leurs mèches blanches
Dans l’huile où grésillait un jaune lumignon.

Oh ! Quel enchantement quand on pressait le zeste !
Dans un jaillissement les étoiles du ciel
Transportaient la maison dans la voûte céleste
Dans les scintillements d’un astre artificiel.

Je ne comprenais pas, demeurait un mystère...
Pourquoi les fortunés croulaient sous les cadeaux !
Laissant quelques bonbons pour le sous-prolétaire;
Ce bonhomme Noël, nous tournait-il le dos ?

A l’âge de raison quand l’horizon s’éclaire
Je comprenais enfin le pourquoi du comment,
C’est dans l’iniquité qu’était le corollaire
De l’enfance qui croit aux plaisirs d’un moment.

Tout cela s’inscrivait au profond de moi-même
Imprégnant mon esprit des futurs lendemains,
Quand nous serons parents aussi fort que l’on s’aime
Le bonheur des enfants sera entre nos mains.

Les Noëls de chez nous sont identiques aux autres,
Ils ne sont pas secrets, ils demeurent présents,
Si nous ne sommes pas les magiques apôtres,
Les éternels Noëls offriront leurs présents.

 





Poème de Candide Agnèse

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