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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 20:02

 

                Le Castillet - VILLE DE PERPIGNAN, sa ville natale

 

 

   Le poète Pierre Virmes, Académicien de Provence, parle de l'auteur. Gageons que l'amitié est au rendez-vous.

                                                                   

[...]Perpignanaise de naissance, l'auteur découvre le goût de la poutargue et le beau folklore martégal à l'âge de vingt-huit ans. Immédiatement subjuguée par cette Venise provençale tant chantée, elle s'y installe. Dans les grands pins verdissants les collines, les animatrices estivales stridulent en contant aux promeneurs les œuvres de Pagnol, de Giono, de Mistral et de toutes les gloires de la Provence. C'est décidé ! Elle écrira. Pour ce faire, elle se lie d'amitié avec quelques cigales qui lui communiqueront leur savoir et l'initieront aux traditions régionales. Mais, il faut du temps pour se faire ou refaire des racines…

    

Jacqueline Peytavi n'est pas un écrivain de fiction, elle trouve son inspiration dans des faits, des événements vrais, et les raconte. Faire entendre la chanson du vent et les mille palpitations de la nature, c'est l'œuvre et le talent de notre nouvelliste.

    

Elle raconte ; c'est là son don, avec des mots concrets, colorés, d'où jaillissent les images qui forment une suite de petites fresques. Elle habille ses récits d'anecdotes et d'expressions inattendues, empruntées au langage régional. J'ai vécu, dans ma jeunesse, quelques années à Martigues et il me plaît toujours d'ouïr le parler de cette belle région.

  

Ce n'est pas par ses livres que j'ai eu le premier contact avec Jacqueline, mais par des rencontres à des remises de prix littéraires où, avec succès, elle remportait de belles récompenses. Mais cela ne suffit pas ; C'en est la conséquence plutôt que la cause qui, elle, réside essentiellement à la fois dans la valeur de ses ouvrages et dans son exacte concordance avec une sorte de besoin du moment (anonymat des grandes villes, éloignement de la nature, égoïsme, respect dû à nos aînés, etc.)

   

Tout au long des pages du livre nous marchons sur des trésors de souvenirs que nous ne savons plus comprendre parce que le sens s'en est perdu. Quelle étonnante floraison !

Il faudra qu'un jour, Jacqueline, non plus comme une conteuse mais avec l'érudition de ses traditions roussillonnaises et provençales dont elle évoque souvent les traces laissées dans son subconscient, nous enchante comme ont sû si bien le faire Paul Arène et Daudet, avec leurs nouvelles si riches et si pittoresques. Jacqueline Peytavi aime écrire ; je le sais ; je le ressens dans sa façon de placer les mots, de les imbriquer les uns dans les autres pour bâtir avec amour un joli texte. Le sage ne choisit pas la nourriture la plus abondante mais celle qui est la plus agréable.

     Je ne doute pas que les lecteurs sauront se retrouver dans ces écrits ; chacun de nous ayant déjà connu l'amour, le chagrin et a souffert bien souvent du mépris que montrent ses semblables dans certaines circonstances.

   Comme l'écrivait Montesquieu : " Pour réaliser de grandes choses, il ne faut pas être au-dessus des Hommes, il faut être avec eux." C'est précisément ce que fait Jacqueline Peytavi. Sa plume n'est pas subulée, bien au contraire, elle est arrondie, polie par une grande bonté et une belle envie d'aimer.

 

Pierre Virmes


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