Je contemple la mer, soudain je t’aperçois
Anéantir mes pleurs que la douleur essaime,
Je vogue dans le noir, bien trop seule parfois,
Entre ses mots ténus, mes rimes, tes “je t’aime”.
Je dessine une étoile au creux du firmament
Cette nacre d’azur, royaume de sagesse,
Dissipe nos regrets, un fragile serment
Et j’épelle ton nom pour voiler ma tristesse.
Je concerte les flots où l’aube s’assombrit,
Destin, emporte-moi vers l’immortel rivage
Sur les grands lacs bleutés s’abreuve mon esprit
Aimons-nous tendrement sous le noble feuillage.
Je regarde pâlir, au loin, sur l’horizon
Les ors de Séléné que vainement j’implore !
Accordons à nos cœurs la suprême raison
De louer en ces lieux la fraîcheur de l’aurore.
J’interroge en secret les abords du chemin
Serpentant les coteaux de mon humble chaumière,
Viendras-tu quelque jour fleurir mon lendemain ?
Ô toi seul que j’attends ! Mon rêve ! Ma lumière !